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La Compagnie Varia
19 mai 2021

Écrit simplement et comme ça vient

de Claudine, comédienne et présidente de la Compagnie Varia, avec les enrichissements de Luc.

Il était une fois, début 2020, un groupe de comédiens amateurs, la Compagnie Varia, qui cherchait « désespérément » quel texte pourrait leur faire vivre une nouvelle aventure. Leur précédent spectacle, La Réunification des deux Corées, les avaient fait vibrer, et il était difficile de s’en séparer.

L’un des acteurs, Luc, fut emballé par un film anglais de 2017, vu sur Arte, The Party, de Sally Potter. Il s’agissait d’une sorte de huit-clos, avec une unité de temps, une soirée, et de lieu, une maison et son jardin.

Sa motivation reposait essentiellement sur le désir de créer une œuvre originale. En effet, il existe comme une forme d’imprécation pour les troupes de théâtre amateur de rester cantonnées au répertoire classique, ou aux pièces à succès, jouées et rejouées, et connues de tous. Le challenge à relever de transposer un film de cinéma en une pièce de théâtre (comme le font quelques grands metteurs en scène) apparaissait alors comme une nouvelle et passionnante étape à franchir pour la Compagnie Varia.

Luc en parla, mais n’eut pas grand écho. Une des comédiennes, Claudine, décida de le visionner, mais se trompa de The Party, et regarda un film du même nom, de Blake Edwards datant de 1968, film comique et plein de mouvements dans un nombre incroyable de situations. Elle se demanda quelle mouche avait donc piqué son ami de vouloir adapter cette histoire !!! Luc rectifia rapidement l’erreur, et, Claudine trouva que « pourquoi pas ? », l’intrigue du « bon » The Party, était intéressante.

Elle se mit alors à reprendre tous les dialogues, même si Luc n’était pas convaincu du fait de se lancer dans ce travail de longue haleine. Il affirmait que « si, Anne, leur metteure en scène, n’était pas séduite, ce n’était pas la peine d’insister, car tout ce travail serait peine perdue ».

Claudine lui dit que, même s’ils ne joueraient pas cette pièce (même si la pièce n’avait pas vocation à sortir de l’ombre), ça l’intéressait de se lancer dans cette adaptation, car c’était nouveau pour elle, et elle aimait se surprendre. Cela convainquit peut-être Luc, car il lui proposa de retranscrire la fin du film...

Et le tour fut joué, et présenté à Anne qui, finalement s’en saisit.

La troupe se composait alors, hors ceux déjà énoncés, de Claire, Matthieu et Paul. La pièce devait être jouée par 7 personnages, Janet, Bill, Gottfried, April, Martha, Jenny et Tom, donc il manquait deux actrices.

Qu’à cela ne tienne, nous commençâmes les répétitions à la MPAA St Blaise, à Paris. Elles furent interrompues par le premier confinement, où, le trouble advenu du fait du virus, figea la poursuite de cette aventure.

En juin, 3 comédiens, Stéphanie, Gwenaëlle et Thomas, nous demandèrent s’ils pouvaient intégrer notre troupe. Nous les rencontrâmes en septembre, et ils furent adoptés sur le champ. Par contre, Paul devait s’absenter pour une opération, non grave, mais qui allait lui demander quelques temps de rééducation, ce qui entraîna une réorganisation dans les différents rôles masculins.

Lorsqu’il fut à peu près rétabli, Claudine lui proposa de revenir à l’atelier, et Anne suggéra qu’un personnage pouvait être créé pour lui, ce qui fut fait, et Georges-personnage intégra la pièce...Paul écrivit lui-même son rôle et lui trouva sa place dans la pièce, qui compta, dès lors, 8 personnages.

Nous reprîmes l’atelier début octobre, atelier qui fut interrompu après deux séances, encore à cause de ce fameux virus. Mais cette fois-ci, nous poursuivîmes en Zoom, ce qui n’était pas idéal, mais qui était mieux que rien. Cela nous permît d’apprendre le texte, de le décortiquer, de le corriger, de l’enrichir, de le questionner, ce fut un vrai travail de groupe. Zoom dure encore, mais nous lui avons ajouté quelques séances, en présentiel comme on dit, dans le jardin de Claudine. Là, nous pûmes jouer avec nos partenaires, en corps et dans l’espace, ce qui nous fit le plus grand bien, à nous, et à The Party.

Quelques bouts de videos, quelques photos, quelques improvisations de Zoom, ont pu être conservés et nous serviront peut-être pour le spectacle final. Des chansons, des musiques, marquent aussi notre route.

Actuellement, en ce milieu du mois de mai 2021, nous devons nous voir une fois pour reprendre la pièce en entier dans le jardin de Claudine, et en juin, déconfinement oblige, nous reprendrons les répétitions à la MPAA tous les 5 mardis de ce mois, cette fois-ci en salle, alors que nous étions depuis 3 fois en Garden-Party. Mais une pièce doit pouvoir se jouer dans divers endroits, cela fait appel à l’inventivité de la metteure en scène et des comédiens. Et comme Anne nous le scande éternellement, « à chaque fois, c’est nouveau, ça n’a pas encore existé, ce que nous disons et faisons, c’est de l’inédit » !

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